Le Québec économique 5 (2013-2014) - Chapitre 5

 

Pour une plus grande prospérité au Québec : le choix de la productivité

par Jonathan Deslauriers, Robert Gagné et Jonathan Paré

 

Résumé

Le retard du Québec au chapitre de la productivité du travail pèse lourd sur l’économie québécoise. Non seulement le Québec doit composer avec un niveau de productivité inférieur à celui observé en moyenne au Canada et à travers l’OCDE, mais ce retard en occasionne un autre tout aussi important. Tel que notre analyse le démontre, le retard de productivité cumulé a considérablement contribué à creuser l’écart de niveau de vie par rapport à la moyenne des provinces et des économies étudiées. Du coup, le Québec affiche aujourd’hui un niveau de vie inférieur à celui observé en moyenne au Canada et parmi les pays de l’OCDE. Dans un contexte de précarité des finances publiques, il devient impératif de s’attaquer à ce retard afin de relever la prospérité de la province. À cet égard, notre analyse propose deux constats qui pourraient permettre d’orienter adéquatement les efforts pour améliorer la performance du Québec au chapitre de la productivité. Elle permet de repérer les secteurs industriels les plus susceptibles de contribuer, par leurs gains de productivité et par leur taille relative, à la croissance de la productivité du travail au Québec. Ce même exercice est repris dans une perspective géographique afin de trouver quelles régions administratives ont le plus contribué à la croissance de la productivité du travail au cours des années 2000. Il ressort alors que ce sont les industries productrices de services et les grands centres urbains qui agissent comme principaux moteurs de cette croissance.

 

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