Le Québec économique 6 - Chapitre 10

 

Limiter les coûts liés aux bris des infrastructures souterraines par la prévention

par Nathalie de Marcellis-Warin et Ingrid Peignier

 

Résumé

Au Québec, les infrastructures souterraines représentent plus d’un million de kilomètres de réseaux enfouis. L’enfouissement généralement peu profond et la densité croissante de ces infrastructures amènent les entrepreneurs à les heurter régulièrement lors de travaux d’excavation. De plus, certains réseaux d’eau potable et d’égout sont particulièrement vieillissants et souffrent d’un déficit de maintien d’actifs important, ce qui engendre régulièrement des bris. L’ensemble de ces bris, qu’ils soient causés par des tiers ou liés à l’érosion ou au déficit de maintien d’actifs, occasionnent des coûts socio-économiques qui peuvent s’avérer importants. Dans la plupart des cas, les bris causent des interruptions de services, mais ils peuvent aussi entraîner des blessures, des décès ou une contamination de l’environnement. Les bris d’infrastructures souterraines sont un fardeau pour les ressources publiques, comme les coûts liés à l’intervention des services d’urgence, mais ces bris peuvent aussi engendrer des retards dans les travaux de construction, perturber la circulation routière, entraîner des retards au travail, etc. En définissant les facteurs qui peuvent augmenter la probabilité de voir de tels bris survenir et en proposant une évaluation des coûts socio-économiques de ces bris au Québec, ce chapitre va permettre de justifier certains investissements en prévention et en formation sur les bonnes pratiques à adopter par les entrepreneurs en construction. Cela aidera aussi à la prise de décisions publiques concernant l’allocation des ressources pour les services de prévention des bris reliés à l’usure et pour le maintien d’un réseau d’infrastructures souterraines de qualité.

 

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