Mondialisation 2016

Quelles perspectives pour le Québec et le Canada?

par Jean-Claude Cloutier

Résumé

La production mondiale est de plus en plus organisée en fonction des avantages comparatifs des entreprises plutôt que de ceux des pays. Or, les entreprises, surtout celles qui ont poussé loin l’intégration verticale, peuvent répartir dans différents pays leurs activités de haute direction, de recherche, d’extraction de ressources, de fabrication de composantes, d’assemblage et de distribution de produits finis. Ainsi, les chaînes de valeur ajoutée sont éclatées à l’échelle planétaire. Au cours des dernières années, l’économie du Québec a dénoté certaines difficultés à suivre le rythme de la mondialisation. Cependant, le Québec, comme le reste du Canada, dispose d’atouts qui devraient lui permettre de tirer son épingle du jeu dans l’économie mondiale à la condition que les entreprises et les travailleurs réussissent à se tailler une place dans les chaînes de valeur ajoutée. À cet égard, l’immigration et l’attraction d’investisseurs étrangers constituent des pistes stratégiques à exploiter. Les gouvernements peuvent aider de diverses manières à cette adaptation. Ils le font par l’assistance technique ou financière aux exportateurs, par la prospection d’investissements et par diverses politiques visant les ressources humaines. Ils ont aussi un rôle essentiel à jouer en ce qui a trait à la négociation et à la mise en œuvre d’ententes internationales de coopération économique. Un enjeu critique de ces ententes est la détermination des normes auxquelles devront se conformer les entreprises.

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