Politiques climatiques et énergétiques québécoises

Ambitions et improvisations

par Pierre-Olivier Pineau

Résumé

Les changements climatiques appellent à une transformation de l’économie. Le Québec a répondu positivement en se donnant des cibles climatiques et énergétiques très musclées – peut-être même trop en regard de sa position actuelle déjà favorable. Les politiques mises en place, tant pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) que pour la transition énergétique, sont cependant désarticulées. Si un effort de cohérence a été fait en 2017, avec la création du Conseil de gestion du Fonds vert et de Transition énergétique Québec, c’est pour l’instant le marché du carbone qui est l’outil le plus crédible pour l’atteinte des cibles. En transformant ses systèmes de transports, en aidant l’industrie à s’adapter et en renouvelant la gestion de son secteur de l’électricité, le Québec pourrait sortir gagnant de la lutte contre les changements climatiques.