Le Québec économique 5 (2013-2014) - Chapitre 4

 

Dynamiser les exportations du Québec

Difficile de maintenir notre niveau de vie et nos programmes gouvernementaux sans un secteur d’exportation dynamique

par Jean-Pierre Aubry

 

Résumé

Le ralentissement de la croissance des exportations du Québec a commencé il y a plus d’une décennie, bien avant la crise financière de 2008. Même si une partie de cette faible performance est de nature conjoncturelle, ses principales sources sont de nature structurelle. Certes la poursuite de la reprise mondiale, dont celle des États-Unis, permettra une certaine amélioration de cette performance. Cependant, cela ne suffira pas à réduire le déficit de la balance commerciale au Québec, qui se maintient, ces dernières années, à un niveau près de 8 % du PIB québécois. Il faudra donner un coup de barre par l’entremise d’un train de mesures qui auront pour objectif ultime d’augmenter la productivité et la compétitivité des entreprises québécoises dans un environnement international extrêmement concurrentiel et dans un contexte interne marqué par le vieillissement rapide de la population du Québec. La contribution du secteur des ressources naturelles devra être accrue. Il faudra aussi faire des choix difficiles, notamment en ce qui concerne les secteurs et les entreprises qui seront les plus susceptibles de générer des gains de productivité et de faire une percée sur les marchés mondiaux. Ceux-ci seront essentiels pour le maintien du niveau de vie des Québécois et des services gouvernementaux qui leur sont présentement offerts. Il faut rejeter l’idée qui consiste à refuser de relever le défi de la concurrence mondiale, à prendre des mesures protectionnistes et à ne pas donner un coup de barre par la mise en place de mesures adéquates.

 

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