Le Québec économique 6 - Chapitre 11

 

La résorption du déficit d’entretien des infrastructures

Enjeux et pistes de solution

par Roger Galipeau et Serge Pourreaux

 

Résumé

La vétusté des infrastructures publiques est apparue comme un enjeu majeur au cours des années 1980. Leur état de désuétude avait atteint un tel niveau de dégradation que leur pérennité – dans certains cas la sécurité publique – était compromise. Les États doivent mobiliser en priorité d’importantes ressources financières et budgétaires dans la résorption de ce qu’il est maintenant convenu d’appeler le « déficit d’entretien » des infrastructures publiques ou, en anglais, « deferred maintenance », terme utilisé en Amérique du Nord. L’évaluation du déficit d’entretien des infrastructures publiques se mesure par la valeur des travaux qu’il aurait fallu réaliser pendant leur cycle de vie utile pour les maintenir en bon état de service et pour en assurer la pérennité comparée à la valeur des travaux de réparation lourde, de réhabilitation ou de remplacement, voire de reconstruction à neuf pour que le public puisse continuer de les utiliser en toute sécurité. L’ampleur de ces déficits d’entretien sur le plan financier a freiné l’ardeur des administrations publiques désireuses de les résorber. Leur évaluation pose un défi de comptabilisation et de budgétisation. Ce chapitre dresse un état de la question et explore les solutions envisagées pour résoudre cet enjeu de gouvernance publique.

 

Retour à la table des matières