L’ouverture des marchés publics aux soumissionnaires hors Québec

Le secteur de la construction et des services d’ingénierie

par Stéphanie Boulenger et Marcelin Joanis

Résumé

L’ouverture des marchés publics à la concurrence, grâce aux accords de libéralisation des marchés publics avec le reste du Canada et des pays étrangers, offre la possibilité à des entreprises d’ailleurs d’intervenir sur le marché québécois. Cette ouverture peut être bénéfique pour le gouvernement, car une concurrence accrue favorise l’innovation et l’amélioration des produits, des procédés, ainsi que des techniques de production et de gestion. À partir des données du Système électronique d’appel d’offres (SEAO) pour le marché de la construction et des services d’ingénierie, nous observons la présence d’entreprises étrangères. Autant pour le marché de la construction que pour celui des services d’ingénierie, la présence étrangère se fait par l’intermédiaire de filiales québécoises d’entreprises étrangères ou canadiennes; cette présence est d’ailleurs plus marquée pour les services d’ingénierie. Quelques entreprises ayant une adresse d’affaires hors du Québec sont aussi présentes sur le marché de la construction, mais on remarque que les services de construction s’échangent peu à l’échelle mondiale, notamment parce que des restrictions réglementaires et des exigences présentes dans les appels d’offres limitent la venue d’entreprises qui n’ont pas leur adresse d’affaires au Québec. Nous concluons qu’il y aurait sans doute lieu de revoir certaines réglementations et exigences afin d’encourager les entreprises étrangères et canadiennes à soumissionner.

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